Page 66 - 25 faits marquants en région de Bruxelles-capitale
P. 66
58 • ÉQUIPER • 25 ANS – 25 FAITS MARQUANTS EN RÉGION DE BRUXELLES-CAPITALE16INAUGURATION DE LA STATION D’ÉPURATION NORDLA STATION D’ÉPURATION NORD TRAITE LES REJETS D’EAUX USÉES DE 1,1 MILLION D’ÉQUIVA- LENTS-HABITANTS.Chaque jour, nous utilisons chacun 120 litres d’eau, auxquels il faut ajouter les volumes rejetés par les entreprises et les industries. Auparavant, ces eaux usées étaient directement rejetées dans la Senne, ce qui polluait le cours d’eau et nuisait à la biodiversité. Suite à la transposition d’une directive européenne de 1991 sur la politique de l’eau, c’est en 1994 que la Région bruxelloise a imposé le traitement des eaux usées avant leur rejet dans la Senne.Deux stations d’épuration remplissent cette mission : la station Sud et la station Nord, la plus récente et la plus grande de Belgique. Ensemble, elles traitent quelque 150 millions de m3 d’eau par an.La station Nord traite l’équivalent des eaux rejetées par 1,1 million d’équivalents-habitants, ou, si l’on préfère, 275 millions de litres d’eaux usées par jour. La station, inaugurée en 2007, est située le long du canal de Charleroi à Willebroek, à hauteur du pont de Buda, et dépollue les eaux des sous-bassins du Nord et de la Woluwe.Sa conception, sa construction et son exploitation jusqu’en mars 2027 ont été concédées en 2001 par la Région à Aquiris, filiale dédiée du groupe français Veolia, suite à un appel à candidaturesde 1997. Techniquement, c’est la Société Bruxelloise de Gestion de l’Eau (SBGE) qui a accordé la concession. Aquiris gère le site et les installations.Les eaux traitées proviennent des foyers bruxellois et du sous-bassin de la Woluwe (cuisines et salles d’eau), de l’industrie et du ruis- sellement de la pluie. Elles sont déversées par quatre collecteurs d’un débit moyen de 3 m3 par seconde par temps sec. À ce rythme de déversement, les eaux sont dirigées vers la filière d’épuration biologique. Les débits supérieurs à 8m3 passent par la filière du temps de pluie.Mais comment cela fonctionne-t-il ? Des dessableurs-déshuileurs permettent d’extraire par décantation les particules lourdes (les sables) tandis que des injections de bulles d’air font remonter les huiles à la surface, où des racleurs les éliminent. Les eaux passent alors par trois autres étapes d’épuration biologique avant d’être rejetées dans la Senne. Si leur qualité convient au milieu naturel, elles ne sont néanmoins pas potables.